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Ville de Capendu

Capendu, un peu d'Histoire...

Les origines 
(à partir de l’ouvrage de Jean Raffanel « Capendu et son Terroir » publié par le Foyer Culturel Laïque de Capendu avec  le concours de la municipalité)

Des découvertes fortuites et des vestiges mis au jour par des labours et par des fouilles révèlent que très tôt, des populations se fixèrent çà et là sur le territoire de la commune.
La présence des Gallo-romains est attestée en plusieurs lieux : Peruzac, Mate-marine, Trilles.

On ne peut pas évoquer l’histoire de Capendu sans rappeler celle de Mairac qui lui est intimement liée. C’est d’ailleurs à Mairac que l’on a découvert les vestiges les plus anciens d’une occupation humaine (IVème siècle av. J.C.). Les Gallo-romains s’y établirent ensuite et formèrent le domaine de Mairac dont le nom primitif était Sabrinac.

Quant au village proprement dit, ses origines moyenâgeuses ne font aucun doute. Il figure dans des documents dès 1063. Un texte de 1110 établit la corrélation qui existe entre villa et castrum : « de Cano suspenso que alio nomine vocatur sanctus martinus de Surzaco ». Surzaco est évidemment le nom de l’ancien domaine Saint-Martin de Surzac.

 Au Xème et XIème siècles, l’insécurité ambiante expose les paysans à de nombreuses exactions. Le château de Capendu, situé sur une hauteur à proximité de l’ancienne voie d’Aquitaine, peut leur offrir l’abri de sa petite garnison. Le domaine de Surzac se vide alors au profit du village castral qui se bâtit sur la butte dont la configuration détermine l’organisation spatiale en ovale autour du château.

Schématiquement, le village se compose d’un bâti ancien, le Fort et le Palenc, construit autour du château. Une muraille enserre cet ensemble, les maisons s’édifient à l’extérieur de cette ligne de défense et s’organisent de manière concentrique autour du noyau primitif.

Les blasons de Capendu et de Mairac

Les armes de Capendu et de Mairac ont été imposées aux deux communautés à la fin du XVIIème siècle : Capendu, or flanqué de sable – Mairac, argent à un trèfle d’azur.

Blason de Capendu     

Blason de Mairac

L'étymologie de Capendu : Cane suspenso (1110) ... Campendut (1222) 
(à partir de recherches  de Lucien Ariès)

Cane suspenso : Le premier terme "Cane" doit pouvoir provenir de la base can- (ou Kan) rattachée à la notion de pierre, rocher avec plus précisément lee sens de butte rocheuse.
Ce premier terme évoquerait l'éminence rocheuse, place fortifiée du XIème siècle, sur laquelle le castrum s'est établi (les ruines du château dominent encore le village).
Le deuxième terme "suspenso" est un qualificatif de "cane" qui a le sens de supérieur (hauteur majeure).
Ainsi pour "Cane Suspenso" on aurait le sens de butte qui domine.

Campendut : Le nom de l'actuel village en découle directement. La décomposition Cam et Pendut fait apparaître deux éléments.
Le premier Cam vient toujours de Can- hauteur, butte.
Le second penduto (ou pendut) pris au sens de en pente (occitan) peut évoquer l'idée d'escarpement. Ainsi on aurait le sens de butte escarpée.

Les origines 
En 1563, on recense 101 maisons ou « hostals » dont 17 confrontent la muraille du côté de l’auta (côté est) Vers 1660, on dénombre 198 maisons, sans compter les deux métairies de Font de Roque, celle de Prat Estaque et celle de la Lauze.  

A la fin du XVIIème siècle, deux ensembles s’appuient sur le château, le Fort à l’ouest et le Palenc à l’est. Les maison se construisent « hors les murs » : les faubourgs ou barris.

Au dessous du Palenc, un quartier de neuf maisons parmi lesquelles la « maison presbytérale » a été bâti tout contre l’abrupt du rocher.

Le barri du Midi comporte un dédale de maisons où se faufile le chemin de Montlaur. L’une de ces maisons domine toutes les autres par sa surface et son architecture (porte cochère, fenêtre à meneaux, étage avec escalier à vis en pierre de taille. Cet escalier subsiste encore rue de la Calade (maison dite « seigneuriale », on ne sait pas pourquoi).

Une largeur de rue sépare le barri du midi de celui d’auta. Ce dernier, fort de quarante maisons, s’étire entre « la grand rue » et le rec Narique. On y voit un moulin à huile.


Au nord, la grand rue débouche sur le chemin royal appelé aussi « chemin de Narbonne ». Il traverse le barri d’aquilon, le plus vivant de tous les faubourgs. Là sont regroupés l’hôpital, le moulin à huile de la communauté et la maison du péage.

Le barri de Cers rassemble des habitations spacieuses qui côtoient celles beaucoup plus modestes des brassiers, journaliers et artisans. A la limite sud de ce quartier, près de la muraille, le four banal accueille les habitants qui viennent faire cuire leur pain (il s’y trouvait déjà en 1617).

 De 1690 à 1770, la population vit plusieurs crises : démographique (passant de 118 foyers à 90), financière (mauvaises récoltes et fiscalité trop lourde), économique (chute des activités artisanales, de l’élevage et abandon des terres) et sociale (remise en cause des droits seigneuriaux).

 Ensuite, malgré les incertitudes qui inquiètent les habitants, la population croit régulièrement jusqu’en 1820. 

Le village après 1815
La vigne a consolidé ses positions et doublé la superficie qu’elle occupait en 1810.

La population qui était de 703 habitants en 1820 passe  en dessous des 700 en 1851, quatre moulins à vent travaillent, deux sur Laroque del Dié et deux à Ramatou.

Après 1850, tout change très vite. Avec l’ouverture de la voie ferrée Bordeaux – Sète et de la gare, en 1857, Capendu entre dans la modernité.
Malgré les crises de l’oïdium et du phylloxéra, la vigne impose son hégémonie.
A partir de 1860, la population entame une progression fulgurante (+ 25% en cinq ans). Le négoce du vin profite de la construction de la route de Peyriac – Montlaur (RD57) et du pont de Marseillette qui remplace le bac.
La crise du phylloxéra aura peu d’effet. Ni la crise de mévente de 1907, ni même la guerre de 1914 – 1918 ne parviendront à stopper ce mouvement (1664 habitants en 1921).

Le village se modernise : des écoles, une mairie et une place neuves (1882), l’eau courante arrive au village (1886) et une fontaine monumentale est érigée au centre de la nouvelle place. La nouvelle église est terminée en 1862.